Tout est possible
C’est lundi matin, et l’équipe de Tim répond à des appels variés : crises cardiaques, AVC, chutes… bref, rien qui sort de l’ordinaire. Mais comme les travailleuses et travailleurs paramédicaux le savent très bien, il n’y a pas une journée ou une nuit pareille dans le monde des interventions médicales d’urgence. Tout est possible.
Alors que Tim est sur la route, il entend à la radio qu’un accident a eu lieu sur un chantier : le vérin qui soutenait un véhicule a glissé et un travailleur pourrait être coincé sous le véhicule. En consultant son ordinateur, Tim réalise qu’il est le plus près de la scène et qu’il devra peut-être intervenir. Il écoute attentivement le répartiteur. Après quelques minutes tendues, il apprend que le travailleur s’est relevé et est sain et sauf.
Tim poursuit son chemin jusqu’à son prochain arrêt : l’hôpital régional Colchester, où certains de ses travailleurs paramédicaux s’occupent des patients qu’ils ont transportés en ambulance. Avant de pouvoir passer au prochain appel, ils doivent attendre de savoir quand un médecin pourra voir leur patient ou si un lit est libre à cet hôpital ou ailleurs. Cette attente, qu’on appelle « retard de déchargement », peut durer plusieurs heures, voire un quart de travail complet.
Libérer les membres de son équipe
Dans ces cas, Tim consulte habituellement l’infirmière responsable ou le médecin de service afin d’accélérer le transfert des patients et de libérer son personnel pour d’autres appels d’urgence.
Plus tôt dans la journée, Tim s’est présenté à l’hôpital Aberdeen, à New Glasgow, pour rendre visite à ses travailleurs paramédicaux. Nous avons notamment eu l’occasion de parler à Nick Rockey, qui s’était réorienté lorsque son emploi de charpentier à Marine Atlantic avait pris fin en même temps que l’achèvement du pont de la Confédération. Nick est maintenant au volant de l’ambulance, mais il s’est déjà retrouvé sur la civière.
En nous indiquant sa collègue Anne Cummings, travailleuse paramédicale, il nous raconte qu’elle est l’une des personnes qui lui ont sauvé la vie lorsqu’il a souffert d’une crise cardiaque en 2017. Depuis cet incident, il ressent plus d’empathie pour ses patients : « C’est quand on est couché sur la civière qu’on réalise à quel point c’est terrifiant. »