Réalité virtuelle et soins de santé

Former les travailleurs de la santé de demain

Melissa Hardcastle entre dans la salle d’examen où son patient l’attend. Jerry s’est rendu à l’hôpital, car il se sent somnolent et étourdi. Melissa vérifie d’abord les signes vitaux du patient pour diagnostiquer son trouble de santé. Soudainement, la tension artérielle de Jerry est en chute libre. Ses voies respiratoires se resserrent, l’empêchant de respirer. Son pouls s’accélère et une éruption cutanée apparaît. Melissa peut déduire que son patient est en état de choc anaphylactique, une réaction allergique potentiellement mortelle, et qu’une injection d’épinéphrine doit lui être administrée immédiatement pour lui sauver la vie.

En moins d’une minute, les signes vitaux de Jerry sont de retour à la normale et son état se stabilise. Melissa, étudiante en deuxième année du programme de soins infirmiers auxiliaires, enlève alors son casque de réalité virtuelle et se tourne vers sa formatrice, Sarah Brown, pour recevoir son évaluation.

Jerry est le patient virtuel, ou « hologramme », d’une application d’apprentissage 3D immersive qui permet aux étudiants comme Melissa d’examiner et de traiter des représentations de patients fidèles à la réalité et de poser des diagnostics dans une salle de classe virtuelle reproduisant les conditions de la vie réelle. L’avenir ne se fait pas attendre à l’École de la santé et du mieux-être du New Brunswick Community College (NBCC).

Student Medavie Nursing Lab
Courtney Henderson, étudiante de deuxième année du programme de formation en soins infirmiers

Une approche moderne de la formation

La réalité virtuelle transforme le monde de l’éducation en offrant aux étudiants une expérience pratique qui les prépare à une carrière, et ce, dans un vaste éventail de domaines.

Sarah, mère de trois enfants, a immédiatement saisi l’énorme potentiel que cette technologie présentait et n’a pas tardé à l’intégrer à son cours de laboratoire pratique. « J’espère que cette technologie apportera de la valeur à l’apprentissage de mes étudiants en leur offrant non seulement le pouvoir de la connaissance, mais aussi davantage de possibilités de formation. »

Jerry est l’un des 17 patients virtuels (d’autres patients sont en cours de création) que Sarah peut utiliser dans le cadre de ses cours pratiques en soins de santé afin de « guider concrètement le processus de diagnostic des problèmes de santé, allant des réactions anaphylactiques à la crise d’épilepsie. » En téléchargeant l’application HoloLens sur leur téléphone intelligent, les étudiants peuvent interagir avec le scénario de réalité virtuelle (choisi par leur formateur ou formatrice).

« Ainsi, la classe entière a accès à la même réalité augmentée que la personne qui porte le casque de réalité virtuelle HoloLens. Cette technologie est très utile pour les étudiants qui apprennent à distance », explique Sarah.

Melissa ajoute que cette expérience immersive d’apprentissage graduel « laisse plus de temps aux étudiants comme elle pour perfectionner leurs compétences en évaluation » dans l’environnement contrôlé de la salle de classe et les prépare mieux à la formation pratique en milieu clinique. Elle apprécie également le fait que « tout le monde soit sur le même pied d’égalité et utilise le même contenu d’apprentissage ».

Student 2
Guy Richard, étudiant de deuxième année du programme de formation en soins infirmiers

L’anatomie humaine en hologramme

En plus d’interagir avec des patients en simulation 3D comme Jerry, les étudiants peuvent étudier des modèles anatomiques complets en hologramme, ou ce que Sarah qualifie d’atlas d’anatomie humaine virtuel.

Grâce à cette technologie, les étudiants peuvent « disséquer un cadavre, sans utiliser de cadavre humain » et examiner les détails microscopiques de l’anatomie. À travers la lentille du casque de réalité virtuelle, les étudiants ont accès à une vision macroscopique des poumons et à une vision microscopique des capillaires qui entourent les alvéoles des poumons, de minuscules poches remplies d’air. « C’est assez incroyable », s’enthousiasme Sarah.

Sentiment que partage Melissa. « La vision interactive en trois dimensions permet d’isoler les régions du corps humain. On peut étudier les différents systèmes de l’organisme et observer les organes sous plusieurs angles. On peut aussi éliminer certaines couches pour ne voir que la structure osseuse ou le système cardiovasculaire. En visualisant les parties du corps, on comprend véritablement comment elles sont interconnectées. »

Selon Sarah, la réalité virtuelle pourrait être utilisée dans le cadre d’autres programmes de formation offerts par le NBCC partout dans la province, notamment en thérapie respiratoire et en pharmacologie. Bref, dans « toute discipline touchant le corps humain ».

Campagne de financement Going Beyond

Cet outil a été rendu possible grâce aux dons recueillis dans le cadre de la campagne Going Beyond du NBCC, dont l’objectif est de créer davantage de possibilités d’apprentissage à l’avant-garde pour les étudiants.

Medavie compte parmi les donateurs de la campagne.

Partenaire nationale de solutions de santé, Medavie emploie des infirmières et infirmiers autorisés, des infirmières et infirmiers immatriculés et d’anciens infirmières et infirmiers à l’échelle de son entreprise. On les trouve aussi bien dans ses bureaux que dans les ambulances aériennes et terrestres, les centres de communication et plus encore. Par l’entremise de la Fondation Medavie, elle a remis un don de 100 000 $ à la campagne afin d’appuyer la création de salles de classe virtuelles et de laboratoires de simulation de soins de santé.

En ayant accès aux plus récents outils et à la technologie de pointe, les étudiants ont des chances égales d’acquérir une expérience et des apprentissages pratiques, peu importe l’endroit où ils vivent. Comme elle soutient la formation de plus de travailleurs de la santé, cette approche contribue à régler un des plus grands défis auquel le système de santé actuel fait face, la pénurie de main-d’œuvre causée par le manque de personnel qualifié.

« J’espère avoir la chance de perfectionner ce généreux cadeau de Medavie pour que les étudiants du NBCC continuent d’avoir accès à une technologie à l’avant-garde qui favorise l’acquisition de compétences exceptionnelles pour l’évaluation et la pensée critique », déclare Sarah.

Sarah Lens
Sarah Brown, formatrice, programmes de formation en soins infirmiers et en services de soutien à la personne

Un avenir marqué par la collaboration

Sarah envisage le jour où les étudiants du programme de soins infirmiers du NBCC et de l’Université du Nouveau-Brunswick (ou de tout autre programme du domaine des soins de santé) se réuniront pour simuler la réalité du travail dans un hôpital, où le personnel infirmier auxiliaire et le personnel infirmier immatriculé collabore pour « offrir le meilleur diagnostic et les meilleurs soins à leurs patients ».

Melissa, qui est originaire de l’Ontario, mais vit maintenant au Nouveau-Brunswick avec son mari et leur bouvier bernois Monty, aurait aimé profiter de cette technologie lorsqu’elle a commencé son programme de formation de deux ans en soins infirmiers comme étudiante adulte. « J’envie les étudiants qui auront la chance de suivre le cours de Sarah l’automne prochain et qui utiliseront cet outil (bien établi) dans le cadre de leur apprentissage. »

« Je crois que cette technologie prépare mieux les étudiants au cadre clinique. L’anatomie est à la base de leur apprentissage, alors une meilleure connaissance du corps humain ne fait que favoriser encore plus leur succès au sein du programme et dans leur carrière. »

Melissa n’est pas encore certaine de ce que son avenir dans la prochaine génération de professionnels de la santé lui réserve, mais elle sait que les soins infirmiers lui procurent un sentiment d’accomplissement qu’elle ne ressentait pas dans son ancien emploi en conception graphique.

« J’ai un réel intérêt pour les soins infirmiers intensifs en milieu hospitalier et je suis particulièrement attirée par les soins cardiaques et le mieux-être communautaire, alors seul l’avenir nous dira où ma nouvelle carrière me porte. C’est un des aspects des soins infirmiers qui me plaît, il y a tellement de secteurs à explorer et on apprend constamment. »

Pour savoir comment le partenariat entre Medavie et le NBCC appuie la formation et l’apprentissage des travailleurs de la santé de demain, visionnez cette vidéo informative (en anglais seulement).

Medavie Nursing Lab 2
Présidant l’ouverture du laboratoire de simulation de soins de santé, Medavie Nursing Lab, de gauche à droite : Mark Flint, président, conseil des gouverneurs du NBCC; Mary Butler, présidente et chef de la direction du NBCC; Ray Hubble, doyen de la School of Health and Wellness; Courtney Henderson, étudiante de deuxième année du programme de formation en soins infirmiers; Guy Richard, étudiant de deuxième année du programme de formation en soins infirmiers; Sarah Brown, formatrice, programmes de formation en soins infirmiers et en services de soutien à la personne; Tammy Groom, titulaire de la chaire professorale des programmes de formation en soins infirmiers et en services de soutien à la personne et Ginette Pellerin, vice-présidente, Opérations – Programme extra-mural, Services de santé Medavie Nouveau-Brunswick (photos prises par Bailey Forward, photographe du NBCC)

Notre mission est d’améliorer le bien-être de la population canadienne.

Medavie est une entreprise offrant des services de santé qui chapeaute Croix Bleue Medavie et Services de santé Medavie. Ensemble, nous travaillons à améliorer la santé des canadiens et à leur fournir un meilleur accès aux soins.