Au-delà de la sirène et des gyrophares : Une journée dans la vie de trois travailleurs paramédicaux

En Nouvelle-Écosse, plus de 1 100 membres du personnel paramédical consacrent leur vie à servir la population. Pour mieux comprendre la réalité du quotidien aux premières lignes des soins de santé, nous sommes allés voir ce qui se passe en coulisses et avons capturé les expériences de premiers répondants – en images et dans leurs propres mots.

Jody Porter

Par une journée fraîche et ensoleillée de la mi-août, Jody Porter effectue des vérifications de dernière minute avant de quitter le poste de Coldbrook et de commencer sa journée de travail.


Scott
Jody Porter, travailleur paramédical, Emergency Health Services

Jody est travailleur paramédical dans la vallée de l’Annapolis depuis plus de 20 ans, et a passé la plus grande partie de sa carrière à travailler dans des équipes de deux personnes.

Aujourd’hui son rôle a toutefois un peu changé. En effet, il ne passe pas la journée dans une ambulance, mais dans un VUS, en plus de travailler en solo. Lancé il y a plus d’un an à l’échelle de la province, le modèle SPEAR (intervention paramédicale d’urgence en soins de base et en soins avancés) permet à un seul membre du personnel paramédical de répondre aux appels les moins urgents des patients et patientes.

L’un des objectifs de ces unités d’intervention consiste à atténuer la pression exercée sur le système en prenant en charge les cas moins urgents, en réduisant l’engorgement dans les urgences et en faisant en sorte que les ambulances composées de deux travailleurs paramédicaux soient disponibles pour répondre aux appels d’urgence.

Pour ce qui est de Jody, il s’est habitué à travailler parfois sans partenaire.

« Au fil des ans, nous avions déjà commencé à repenser notre façon de voir les choses. En effet, quand nous répondons aux appels à bord de l’ambulance en équipe de deux, nous ne transportons plus systématiquement la personne à l’hôpital comme nous le faisions auparavant », déclare-t-il.

« Mais avec le modèle SPEAR, on pousse le concept encore plus loin, ce qui nécessite plus de connaissances et d’expérience puisque l’objectif consiste à garder les gens à la maison lorsque c’est possible. Et pour cela, on doit élaborer un plan de soins qui les aidera à se sentir mieux et leur évitera de passer des heures aux urgences, parfois inutilement. »

Une fois arrivé sur les lieux, en fonction de l’état du patient, Jody procède à son évaluation physique, lui pose les questions nécessaires et consulte les services cliniques du Centre de communications médicales d’EHS qui se composent d’un(e) médecin, d’un(e) infirmière autorisé(e) et d’un(e) travailleur(se) paramédical(e) en soutien clinique.

« Il y a beaucoup plus de choses à faire maintenant, et la charge cognitive est beaucoup plus élevée pour certains appels », explique-t-il.

Comme le programme est relativement récent, le public doit s’habituer au fait que ce n’est plus nécessairement une ambulance qui répond à l’appel, quelle que soit l’urgence.

« Malgré la surprise chez certains patients, ceux-ci demeurent reconnaissants que quelqu’un réponde à l’appel. J’ai d’ailleurs constaté des réactions très positives de la part des patients et de leurs familles, remarque Jody. Ils ne connaissent pas toujours l’existence de cette unité sur la route, et ne savent pas qu’un membre du personnel paramédical peut simplement se présenter chez eux pour vérifier leurs signes vitaux et leur dire que leur tension artérielle est bonne – et cela peut suffire à ce qu’ils se sentent mieux et les amener à constater qu’ils n’ont pas besoin d’une ambulance. »


Scott Hamilton

À l’hôpital régional de Valley, à Kentville, Scott Hamilton attend de pouvoir transférer son patient et passe un moment à discuter avec d’autres membres du personnel paramédical et avec une infirmière.

Jody
Scott Hamilton, travailleur paramédical, Emergency Health Services

Fils d’un pompier, Scott a toujours été entouré de premier(ère)s répondant(e)s. Il a toutefois décidé de devenir travailleur paramédical en 2000, après avoir rencontré sa femme, Samantha.

Au cours de ses 23 années de carrière, Scott a constaté une évolution dans les façons dont les membres du personnel paramédical servent leurs collectivités.

« Il y a eu plusieurs changements importants, qu’il s’agisse des médicaments, du champ de la pratique ou du système lui-même », explique-t-il.

Au cours de sa carrière, ce travailleur paramédical en soins intermédiaires a également fait face à bon nombre de défis en ce qui a trait au système, notamment l’augmentation du temps de transfert des ambulances, les pénuries de personnel et la fermeture de services d’urgences.

Malgré ces défis, Scott affirme que ce qui le motive dans son travail, c’est l’amour qu’il porte à ses voisins et les nouvelles occasions qui s’offrent à lui de faire les choses autrement, notamment en devenant remplaçant au sein de l’Organisation de soutien de la planification d’urgence (OSPU) d’EHS à Yarmouth, ou même travailleur paramédical principal aux opérations.

« L’une des raisons qui font que je me sens engagé est que je travaille dans la collectivité dans laquelle j’ai grandi, je connais donc beaucoup de gens, sans compter que j’ai eu la chance d’occuper différents rôles jusqu’à maintenant », explique-t-il.

« Ces changements m’ont encouragé à poursuivre sur cette voie, entre autres en me permettant de toucher à différentes choses et de m’impliquer de différentes façons. »


Peter Trites

Also at the Valley Regional on this day is fellow paramedic Peter Trites. However, Peter isn’t in uniform or waiting to transfer care of a patient, instead he’s working in the emergency department as part of his clinical studies to become an advanced care paramedic.

Peter
Peter Trites, travailleur paramédical, Emergency Health Services

Peter est originaire de Berwick, et il lui reste encore de six à huit mois de formation paramédicale en soins avancés à suivre à Medavie ÉduSanté. Jusqu’à présent, il apprécie les tâches cliniques qu’il est amené à réaliser.

« En ce moment, je travaille avec les infirmiers. J’administre des médicaments que je n’aurais pas l’occasion de voir autrement, je rencontre des patients que je serai peut-être amené à suivre sur le terrain et j’acquiers différentes compétences », explique-t-il.

En tant que travailleur paramédical depuis près de 12 ans, Peter recommande la profession à toute personne qui a le sens de la collectivité et qui souhaite travailler dans le secteur médical.



« J’aime voir l’impact que nous avons sur les gens, et j’aime répondre à des appels complexes qui nous poussent à réfléchir et à aller plus loin », explique-t-il.

« Chaque patient est différent, vous devrez donc faire appel à votre jugement et serez sans cesse stimulé – c’est gratifiant à plusieurs égards, surtout lorsque vous constatez que vous contribuez à améliorer la vie de quelqu’un ».


Notre mission est d’améliorer le bien-être de la population canadienne.

Medavie est une entreprise offrant des services de santé qui chapeaute Croix Bleue Medavie et Services de santé Medavie. Ensemble, nous travaillons à améliorer la santé des canadiens et à leur fournir un meilleur accès aux soins.