Au-delà de la sirène et des gyrophares : répondre à l’appel

En Nouvelle-Écosse, plus de 1 100 membres du personnel paramédical consacrent leur vie à servir la population. Pour mieux comprendre la réalité du quotidien aux premières lignes des soins de santé, nous sommes allés voir ce qui se passe en coulisses et avons capturé les expériences de premiers répondants – en images et dans leurs propres mots.

Un parcours

Les trousses de premiers soins sont vérifiées et l’ambulance est prête.

Sydney Furlong pourra amorcer son quart de travail à titre de travailleuse paramédicale dans la vallée dès que son superviseur, Ian MacLean, du poste régional de Coldbrook, lui aura transmis les dernières directives.

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Sydney Furlong et Lea Ackerley, travailleuses paramédicales, au poste régional de la vallée de l’Annapolis, en Nouvelle-Écosse

Avant de partir, elle revient sur son parcours. Il y a six ans, elle a quitté le Yukon pour s’installer en Nouvelle-Écosse dans le but de devenir infirmière.

Puis elle s’est sentie interpellée par la profession paramédicale. « J’avais envie d’évoluer dans un environnement moins contrôlé, et je souhaitais vraiment travailler de mes mains et aborder les soins de santé de cette manière », explique-t-elle.

Elle est travailleuse paramédicale depuis octobre et ne regrette aucunement sa décision.

« J’adore mon travail. Oui, c’est difficile et je n’ai pas de partenaire à temps plein, mais cela me permet de développer de nouvelles compétences et de travailler avec des gens différents, ce qui m’aide à trouver le type de soignante que je veux être, dit-elle. Chaque collègue m’inspire par sa façon d’être et de travailler. Cela façonne tranquillement mes habitudes, ce qui, je l’espère, m’amène à devenir une bonne travailleuse paramédicale. »

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Sydney Furlong et Lea Ackerley, travailleuses paramédicales, au poste régional de la vallée de l’Annapolis (Nouvelle-Écosse)


Une question d’altruisme

Sydney savait dès le départ que le système de santé en Nouvelle-Écosse était surchargé, mais cela ne l’a pas arrêtée dans sa volonté d’aider les patients et le système lui-même.

« Même les jours très difficiles, quand je suis épuisée et fatiguée, mon désir de faire ce métier prend le dessus. Mon désir d’être ici pour mes patients l’emporte », dit-elle.

Aujourd’hui, sa partenaire est Lea Ackerley, une jardinière paysagiste devenue travailleuse paramédicale il y a sept mois.

« Je voulais être près des gens et les aider. L’aspect des soins était secondaire pour moi – j’adore ça, mais c’est le côté humain qui m’a interpellée, dit-elle. Les interventions qui me marquent le plus ne sont pas les interventions difficiles, mais celles qui m’amènent à parler à la personne et à en apprendre plus sur sa vie. »


Un rayon de soleil qui perce les nuages

Au Valley Regional Hospital, à Kentville, Kelsey Johnson et sa partenaire nettoient une civière après avoir transféré un patient. Elles se préparent à répondre au prochain appel.

Kelsey Johnson, originaire du Nouveau-Brunswick, a été travailleuse paramédicale pendant quatre ans dans la province avant de déménager en Nouvelle-Écosse en 2019 et de poursuivre sa carrière dans la vallée.

« Les deux milieux se ressemblent beaucoup, mais les journées sont un peu plus chargées en Nouvelle-Écosse puisqu’il y a plus de gens. Je travaillais à Perth-Andover, au Nouveau-Brunswick, et c’était plus calme. »

Elle affirme que ses journées sont bien remplies, entre les appels et l’attente à l’hôpital avec les patients à transférer.


La récompense

Malgré les défis, elle est optimiste et pense que les changements mis en œuvre récemment et ceux à venir permettront d’alléger la pression et profiteront à la fois aux patients et au personnel paramédical.

Elle recommanderait son métier à tout le monde.

« C’est très gratifiant et épanouissant, confie-t-elle. Difficile de ne pas ramener le travail à la maison, mais les bons côtés l’emportent puisqu’on sent qu’on aide les gens et qu’on fait quelque chose pour la collectivité. »



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